Charlotte de Bouteiller
Hypnothérapeute et micronutritionniste à Choisy-le-Roi

Les vertus de l'ortie


Les bienfaits de l’ortie sont connus depuis l'Antiquité. C'est l'une des plantes médicinales les plus efficaces. Utilisée sous de nombreuses formes (soupe, jus, tisane...)

Elle pousse presque partout, près des maisons, dans les parcs ou les chemins, et mesure 60 à 120 cm de haut. L’été, elle porte des grappes de fleurs en forme de minuscules boules vertes. On la reconnaît à ses feuilles vertes, pointues et dentelées, hérissées de poils urticants. Leur pointe se brise lorsqu’on les touche, libérant un liquide qui contient notamment de l’acide formique et de l’histamine, irritants pour la peau. Attention de la cueillir sans pesticides et loin de la pollution des routes.

On y trouve :

                        • dans les feuilles, des composés modérément anti-inflammatoires, des flavonoïdes antioxydants, de nombreux minéraux, de la chlorophylle détoxifiante et d’intéressants nutriments : protéines végétales ou vitamines ;

                        • dans les racines, des protéines capables de se lier à un sucre (lectines), en petites quantités mais très actives, des lignanes et des stérols anti-inflammatoires.

Détoxifiante, l'ortie aide à éliminer

L'ortie facilite la digestion des graisses et diminue l’absorption des sucres. Elle provoque également l’élimination de l’urée et de l’acide urique, ce qui offre le gros avantage d’éviter les crises de goutte liées à l’excès d’acide urique.

Le mode d’emploi : on prend de 400 à 500 mg d’extrait sec par jour, en cures “dépuratives” de deux à trois semaines, trois fois par an.

L'ortie diminue les problèmes de prostate, des études ont aussi montré qu'elle peut aider à soulager l’hypertrophie bénigne de la prostate et les problèmes urinaires qui en découlent. Elle peut être utilisée dans les cystites. 

Ce sont ses racines que les hommes doivent utiliser pour réduire les troubles urinaires et freiner l’hypertrophie (bénigne) de la prostate.

Le mode d’emploi : on prépare une décoction, à raison d’1 cuillerée à café de racines sèches par tasse d’eau. Faire bouillir 5 minutes puis laisser infuser 10 minutes. Boire une tasse trois fois par jour, pendant six mois.

Anti-anémique, l'ortie pallie les carences en fer

L’ortie fait coup double : non seulement elle facilite l’absorption digestive du fer, mais elle aide également celui-ci à se fixer sur l’hémoglobine des globules rouges.

Le mode d’emploi : sous forme d’extrait de plante fraîche, à diluer dans un verre d’eau, deux à trois fois par jour pendant une à trois semaines.

Recette du jus d’ortie : mettre dans un blender 1 poignée de feuilles d’ortie, avec 1 verre d’eau minerale ou de source, 5 feuilles de menthe et une 1/2 pomme ou autre fruit pour plus de douceur. À préparer et à boire chaque matin.

Anti-inflammatoire, l'ortie soulage les douleurs articulaires

En plus de composés anti-inflammatoires, les feuilles contiennent du calcium, de la silice et du zinc qui favorisent la reminéralisation des os. Antioxydante, l’ortie permet aussi la régénération des tissus. Un cocktail idéal contre l’arthrite et les rhumatismes.

Le mode d’emploi : on jette une poignée de feuilles et tiges dans 1 l d’eau bouillante, on coupe l’ébullition et on laisse infuser sous un couvercle 15 minutes avant de filtrer. Boire tout au long de la journée, pendant 10 à 15 jours.

Les personnes ayant un sucre sanguin élevé pourraient tirer bénéfice de la consommation d'ortie. Et ce ne sont pas les seules.

L'ortie est traditionnellement utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes et parce qu'elle diminue le sucre sanguin. Le stress oxydant, c'est-à-dire l'excès de radicaux libres joue un rôle important dans les complications du diabète de type 2, notamment vasculaires

L'ortie et le diabète

Pour savoir si l'ortie peut être réellement bénéfique lorsque la glycémie est élevée, des chercheurs ont conduit une étude contrôlée en double aveugle chez 50 femmes souffrant de diabète de type 2. L’intervention a duré 8 semaines. Dans cet essai, ce sont les parties aériennes de l’ortie qui ont été utilisées après avoir été séchées et pulvérisées.

Les résultats montrent qu’après 8 semaines de prise d'ortie, la glycémie à jeûn, les triglycérides et les marqueurs hépatiques ont diminué alors que la capacité antioxydante a augmenté. Ceci confirme que l’ortie peut aider à contrôler la glycémie chez les personnes diabétiques.

Comment l'expliquer ? L'ortie renferme des inhibiteurs de l’alpha-glucosidase, l'enzyme qui transforme les sucres alimentaires en sucres simples pour être absorbés. Lorsque cette enzyme est inhibée (ce que font certains médicaments comme l'acarbose et le miglitol), les glucides sont moins bien absorbés, donc leur effet sur la glycémie est réduit. Par ailleurs, les propriétés antioxydantes de cette plante pourraient aider à protéger, voire reconstruire les cellules bêta du pancréas qui font l'insuline.  

La diminution des marqueurs hépatiques chez les personnes ayant pris l’extrait d’ortie pendant 8 semaines suggère également que l’ortie peut prévenir les dommages au foie chez les diabétiques.

Enfin, l’extrait d’ortie a permis d’augmenter le niveau de monoxyde d'azote (NO) alors que celui-ci a diminué dans le groupe placebo. Le NO est un vasodilatateur qui permet au sang de circuler plus facilement, réduisant ainsi la pression sanguine et donc le risque cardiovasculaire. 

 

L'ortie paraît donc intéressante en cas de glycémie élevée pour diminuer le sucre sanguin et prévenir les complications sur le foie et le système cardiovasculaire.

L'ortie et votre santé

L’ortie a montré son intérêt dans les douleurs articulaires, l’arthrose et la rhinite allergique. Une étude récente montre qu’elle diminue également l’inflammation dans les poumons, justifiant son utilisation traditionnelle dans le traitement de l’asthme.

Le mode d’emploi : on jette une poignée de feuilles dans 1 l d’eau bouillante, on coupe l’ébullition et on laisse infuser sous un couvercle 15 minutes avant de filtrer. Boire tout au long de la journée, pendant 10 à 15 jours.

Elle a également des propriétés diurétiques et contient jusqu’à 40% de son poids sec en protéines.

Comment la consommer ?

Hormis sous la forme d'extrait, l’ortie se consomme volontiers en soupe ou en tisane de feuilles séchées. Le séchage ou la cuisson lui ôtent son caractère urticant. On peut également en faire des pestos (on remplace le basilic par de l’ortie) ou des beurres, des cookies. Cuisinées avec du lait de coco, du gingembre ou du curry, elle se prête à tout son goût fin n’étant pas très prononcé. Voir les recettes associées.

Source : la nutrition.fr


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